Petit retour de lecture sur le dernier opus de Laurent Gounelle, «Le Réveil», paru en 2022. Un livre qui ne ressemble pas vraiment à ce que ce prolifique auteur, tout juste âgé de 57 ans (c’était début août…), a pour habitude de nous nourrir.
Sous le camouflage d’une histoire presque dystopique (pourquoi «presque»? Parce qu’à bien y regarder, ce récit n’est pas forcément une fiction… et c’est ce qui est encore plus flippant! ) l’auteur nous replonge dans certaines absurdités vécues du temps de la récente pandémie et, surtout, livre un mode d’emploi parfois effrayant des techniques de manipulation de masse. Avec moult références et exemples à l’appui.
Pourquoi «effrayantes»? Parce qu’on découvre au fil des pages et de l’Histoire (avec un grand H, comme «Houlala, ça fait flipper»), que certains n’ont pas attendu l’épisode Covid pour développer d’incroyables stratégies de communication, de propagande et de manipulation tellement subtilement amenées que ça passe tout seul… La grenouille dans une casserole d’eau à température ambiante ne se rendra pas tout de suite compte (voire pas du tout) si on fait bouillir ladite eau…
Il y a, un peu, des airs du non-moins terrifiant «1984» de Georges Orwell dans la chute de l’histoire. Ce chef-d’œuvre dans lequel il est montré que «le pouvoir est de déchirer l'esprit humain en morceaux que l'on rassemble ensuite sous de nouvelles formes que l'on a choisies.»
C’est exactement la façon dont se passe les choses dans le récit de Laurent Gounelle, mais avec une dimension encore plus interpellante, voire effrayante: celle du temps. Car si le roman d’Orwell était supposé se passer 36 ans après sa parution, celui de Gounelle est parfaitement contemporain. Même écrit en 2022, on peut encore aujourd’hui imaginer que certaines scènes se sont passées la semaine dernière.
Alors oui, je confirme, comme cela est écrit en 4e de couverture, «Le Réveil» est «un roman qui vous fait voir le monde autrement». Les afficionados du «style» Gounelle seront peut-être un peu déstabilisés, car «Le réveil» détonne plutôt avec le reste de sa production. Mais ce n’est certainement pas la moins inintéressante de ses œuvres, loin s’en faut!
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